Voici à l’Opéra-Comique qu’on découvre la version originale d’un des plus célèbres opéras français, le “Faust” de Gounod. Mais il y a d’autres atouts à cette production: distribution, direction, mise en scène. Quatre heures qui passent en un souffle (infernal)

Double soirée triomphale au Théâtre des Champs-Elysées la semaine dernière: Rossini en version de concert, “Semiramide” mardi, “L’Italienne à Alger” mercredi. Dans le drame Karine Deshayes et Franco Fagioli. Dans la comédie Marie-Nicole Lemieux entraînant une troupe internationale qui participait de sa bonne humeur. Et les spectateurs, eux, avaient des étoiles dans les yeux…

A Meslay il y a aussi de la musique de chambre. Et la découverte de très grands noms de demain, comme la jeune Sophia Liu, 17 ans aux vendanges, saluée unanimement comme un petit génie du piano.

Nelson Goerner, Nikolaï Lugansky, Jean-Frédéric Neuburger: trois soirées de grandes musiques romantiques avec trois très grands noms du piano. C’était le premier week-end de la grange de Meslay, 61e rendez-vous à quelques kilomètres de Tours

Apeès Gluck, voici la découverte à Versailles -mais dans la salle des Croisades où des peintures de valeureux chrétiens l’emportent sur de fourbes musulmans, selon les conventions de l’époque- d’un opéra de Philidor, dans une Norvège improbable où l’héroïne, Ernelinde, porte un prénom celte et les rois qui l’entourent des noms turcs ou gaulois. Un album complète le concert, de cette oeuvre inégale mais fort intéressante.

Beau spectacle à l’Opéra-Comique, dû à une collaboration du grand Jordi Savall avec les danseurs du Capitole de Toulouse: des ballets, donc, de Gluck, “Sémiramis” et “Don Juan” avec, en hors-d’oeuvre, la belle suite orchestrale d’ “Iphigénie en Aulide”

Véronique Gens voulait chanter la Maréchale du “Chevalier à la rose” de Richard Strauss. Elle le fait au Théâtre des Champs-Elysées dans une mise en scène -contestée- de Krzystof Warlikowski. Prima la musica, poi…?