Compositeurs exilés, empêchés d’être joués. Parce que juifs… ou pas. Milhaud, Bartok, Ibert, Tomasi: aux Invalides se poursuivait la série “Une certaine idée de la France”… et des persécutés de l’étranger

“Happy birthday, Bill”: c’était le concert qui célébrait les 80 ans de William Christie à la Philharmonie samedi dernier. Au programme deux de ses compositeurs préférés, Haendel et Rameau. Et quelques invité (es) -surprise. Pas tant que ça d’ailleurs. Regrets?

Une exposition aux Invalides: “Une certaine idée de la France” sur l’esprit de résistance. Et une série de concerts qui y sont liés. En voici un, avec des mélodies interdites, des oeuvres d’exil, où l’on passe de Poulenc à Jean Ferrat.

“Les fêtes d’Hébé” de Rameau, gros succès en leur temps (1739) revivent grâce à William Christie et Robert Carsen sur la scène de l’Opéra-Comique. Dans une transposition contemporaine réjouissante pusique l’intrigue se passe, déjà chez Rameau, au bord de la Seine

Les adieux du chef danois Michael Schonwandt à l’orchestre français des Jeunes: on y était. Cela aurait pu être triste. C’était joyeux, euphorique, aussi grâce à Elisabeth Leonskaïa, impératrice du concerto “L’Empereur” de Beethoven.

Un récital consacré à la musique russe du pianiste d’origine chinoise, mais né à Paris et parti tout jeune à Montréal, par ailleurs vainqueur du dernier concours Chopin de Varsovie : Bruce Liu est un tour du monde à lui tout seul, avec une tête bien faite et des doigts de la même eau.

A Radio-France l’invitée d’honneur était ce soir-là Karine Deshayes dans l’univers de la mytologie grecque. Incarnant au final une Diane courroucée dans une oeuvre du méconnu Benjamin Godard. L’occasion aussi de découvrir Théodore Dubois et un Fauré méconnu, “La naissance de Vénus”